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Retour sur le challenge UNA TEN

Du 29 avril au 8 mai dernier s’est déroulé le hackathon pour agir face au Covid-19 organisé par UNA Europa dont Paris 1 Panthéon-Sorbonne est membre.

Ces dix jours de réflexion ont permis aux étudiants de s’exprimer sur différents challenges tels que : « repenser la culture et le divertissement face au coronavirus », « voyager dans la période à venir face au coronavirus » ou encore « chaîne d'approvisionnement alimentaire ».

DIX JOURS DE RÉFLEXION POUR LUTTER CONTRE LE COVID-19

C’est Florent Pratlong qui a suivi le projet et coordonné les actions. Maître de conférences en sciences de gestion, mais également directeur du master management de l’innovation à l’université, il a pendant cette période éprouvante apporté à tous les étudiants participants soutien et conseils afin de les aider à progresser.

C’est non sans fierté que Florent Pratlong explique la réactivité et l’engagement des étudiants de l’université : « Dans un délai de 48 heures, nous avons reçu 25 candidatures d’étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne issus des différentes familles disciplinaires. Toutes ces candidatures étaient marquées par l’enthousiasme et la volonté d’être utiles face à la crise du coronavirus. Nous avons aussi reçu l’appui de la direction Partenariat entreprises et Insertion professionnelle (DPEIP) et plus particulièrement d’Agnès Garcia qui est Accompagnante à l’entrepreneuriat à l’université. Nous avons également bénéficié du concours des alumni de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ils sont venus en renfort des coaches en partageant avec les étudiants impliqués dans le challenge leur expérience professionnelle et leur passion commune pour l’innovation. […] Nous sommes heureux que dans ce contexte de distanciation physique, nos étudiants aient pu être connecté et répondre présents. Pour relever ces défis challenge innovation ».

Le challenge a mis en lumière différentes disciplines de l’université, notamment les arts, l’économie, le développement local, le tourisme et le management de l’innovation. « Les étudiants se sont répartis eux-mêmes en fonction de leurs préférences, de leurs envies, de leurs sensibilités et de leur degré de préoccupation face à un challenge. Cela a permis de constituer des équipes pluridisciplinaires, montrant la diversité des savoirs. Ce prisme de raisonnement multiples est d’autant plus enrichissant dans le cadre de l’innovation. Toutes les disciplines concourent à porter une étude, une compréhension, une réflexion : c’est ce que l’on appelle la synthèse créative. Cette diversité est donc heureuse et bienvenue. Elle montre la vitalité de notre université et sa capacité à pouvoir faire agir nos étudiants ensemble. Car ne sommes-nous pas stronger together ? ».

UN CHALLENGE EUROPÉEN POUR UNE EXPÉRIENCE ÉTUDIANTE ENRICHISSANTE

Sydney, Jean-Maël et Hope sont tous trois étudiants à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chacun dans une filière différente. Ils ont participé au challenge UNA TEN. 

Dans le groupe du challenge n°1 (« repenser la culture et le divertissement face au coronavirus »), Hope, étudiante internationale en master 2 recherche art et création internationale, a choisi de s’investir pour les raisons suivantes : « J’avais prévu de faire plein de voyages pour enrichir mes recherches artistiques et théoriques, mais avec le confinement, tout a été annulé. Ce challenge a été une opportunité de créer quelque chose avec une portée internationale. Dans un sens, ça m’a permis de voyager quand même ! J’ai pu m’engager avec une communauté locale, européenne et internationale. Une véritable source d’apprentissage grâce aux différents échanges avec mon groupe ».

Quant à l’intérêt pour le sujet, Sydney, du challenge n°3, explique : « Mon sujet est "voyager dans la période à venir face au coronavirus", sur lequel je me pose personnellement beaucoup de questions. Mais c’est aussi un sujet sur lequel on a très peu de connaissances et travailler dessus durant cette période nous donne la possibilité d’étudier de près ce qui est dit par les professionnels et réfléchir à comment la situation peut être abordée à court ou moyen terme par différents acteurs. Un autre élément du projet est que la proposition doit pouvoir être appliquée localement, pour répondre à des problématiques réelles et c’est là qu’on peut vraiment mettre en pratique nos connaissances ».

Dans chaque groupe, il a fallu pendant cette période faire preuve d’organisation et de rigueur. Pour l’équipe de Jean-Maël, challenge n°4 (« chaîne d'approvisionnement alimentaire »), c’est la coordination des actions à mener qui leur a permis d’avancer efficacement : « Les coachs ont été très présents. Nous nous sommes rencontrés en visioconférence deux fois par jour. Inévitablement, il y a eu les écueils des premiers jours. La communication dans chaque groupe, ou pour chaque thème à travers l’Europe n’est pas parfaite. Mais la prise en main des outils s’est faite rapidement. Le point essentiel a résidé dans la coordination des actions à mener ».

BILAN DE L’ÉPREUVE UNA TEN

Finalement, le hackathon UNA TEN, au-delà de la compétition, aura également été un moment de partage, d’échanges, d’apprentissage et de créativité. Pour Sydney : « Personnellement ça m’a permis d’utiliser mes connaissances en tourisme pour tenter de répondre à un problème réel. J’ai aussi eu l’occasion de travailler avec des camarades dans d’autres spécialisations au sein de l’IREST. Échanger des points de vue différents est très enrichissants dans les discussions. 

Notre équipe est aussi internationale (2 étudiants hispanophones et 1 étudiante actuellement en Espagne), on travaille entièrement à distance, et c’est souvent un défi, mais de voir que là on est tous parvenus à travailler ensemble, ça a rendu l’expérience encore plus positive ».

Jean-Maël souligne l’enrichissement professionnel : « Ce challenge m’a permis de valider certains acquis de ma formation en entrepreneuriat. On se met rapidement dans une démarche d'autonomie. On cherche aussi l’efficacité. Les outils digitaux que nous utilisons sont puissants. Le fait de les maîtriser nous apportera un plus dans le futur. L'interaction avec les participants, avec les professionnels que l’on interviewe permet l’émulation. Elle génère un grand enthousiasme à créer. Chacun d’entre nous saura tirer le bénéfice de ce partage d’opinions, de savoirs et d’expériences, qui a servi à un projet pour le bien commun ». 

L’équipe de Hope a su quant à elle, s’enrichir d’une vision entrepreneuriale innovante : « Nous avons créé une très belle atmosphère lors de nos visioconférences. Nous avons travaillé sur un modèle start-up, avec la méthode du design thinking. Ça nous a fait travailler de manière créative, simple et efficace et m’a énormément apporté ! De plus, travailler sur un temps si court avec une petite équipe ça m’a permis d’être baignée dans la culture européenne, étant californienne d’origine, j’ai trouvé ça génial ! ».